Résultat du PADAE au Bénin avec Aide & Action
Réalisation du PADAE, 1 ère promotion :
Voici ci-dessous quelques précisions sur
la réalisation de ce PADAE 1ère promotion, et ce, principalement sur
les initiatives prises par les différents acteurs (S’Aiddes, Aide et Action,
les communes et autorités locales, les parents), tout en faisant face aux
évolutions du terrain, afin de donner toutes les chances aux apprenants de
démarrer leur activité dans les meilleures conditions.
Une démarche pluri-acteurs : Notre démarche participative exige de nous un minimum de conditionnalités àremplir par les acteurs pour éviter de verser dans l’assistanat à savoir :
respect des engagements par les mairies, responsabilité parentale par le
respect des engagements pris par les parents (entre autres mis à disposition
des terres). Par exemple, les engagements des mairies représentées par le CIC
sont les suivantes :
- rendre disponible la terre cultivable et favoriser le travail en réseau par
les apprenants - financer l’extension des dortoirs pour accueillir un maximum des jeunes
- valoriser la 1ère promotion de jeunes en cours de leur installation en les inscrivant dans le programme d’insertion des jeunes dans l’agriculture prévu par le gouvernement
D’autre part, les parents ont eux aussi pris des engagements :
- rendre disponible les terres pour exploitants individuels par les
promoteurs agricoles (qui n’exclus pas le travail en coopérative) - participer financièrement au démarrage de certains apprenants
Point de situation
La plupart des engagements ont été respectés :
- A Kpomassè, la mairie, par le biais du CERPA a déjà octroyé un terrain de 15 ha aux 5 jeunes sortit du CIFA pour des activités en coopérative
- A Toffo, les jeunes ont obtenu l’engagement de la mairie pour obtention de champs piscicole pour une superficie de 2ha, et pour les activités à mener en coopérative 15 ha.
Pourquoi avoir pris cette option ?
1) L’installation des jeunes ne peut en aucun cas être
financé à 100% par les fonds de la fondation SAIDDES encore moins par le projet car les plans d’affaires varient par enfants dans la fourchette de 500.000 FCFA à 5 millions par jeune. Une intervention multipartite s’impose donc pour une insertion réussie des jeunes : parents, Mairies, Aide et Action et SAIDDES.
2) La mission de monitoring intervenue courant novembre 2010 a recommandé la réactualisation de la stratégie de micro-crédit couplé à une revue à la hausse de l’âge des jeunes ainsi que la revue à la baisse des crédits alloués aux jeunes en conformité avec la politique nationale d’appui à l’emploi aux plus pauvres.
Résultat : Cette option aura pour avantage d’augmenter le degré d’appropriation des apprenants, parents et élus locaux.
La première promotion
La première promotion est sortie le 16 décembre 2009 après élaboration des plans d’affaire. Après validation des plans d’affaire dont les coûts varient par filière choisies, un temps d’observation a été accordé afin de suivre le respect des engagements par les parents et la mairie avant de procéder à la mise à disposition des fonds d’appui à l’insertion de ces jeunes, cela aura permis de mieux cerner les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour un appui équitable et objectif (tenant compte de l’engagement du promoteur, des parents, mais aussi des réalités socio économiques de certain jeunes : cas de AHOZEGOUN Alice et MENSAH Yvette toutes deux orphelines de mère, cas de Romulus HOUEFA très engagé et meilleur de sa promotion ayant bénéficié de l’appui financier de son père actuellement essoufflé financièrement, cas de HOUESSOU Mathieu dont la mère est chef de ménage)
A ce jour, tous les jeunes de la première promotion sont installés
Utilisation des fonds de la Fondation SAIDDES
L’installation de la première promotion, à savoir 20 jeunes au total inscrits au CIFA en 2008, a eu lieu à partir de décembre 2009.
Cette première promotion a été subventionnée par la Fondation SAIDDES et elle nous à couter : Quatre Millions Neuf Cent Cinquante (4 950 000) FCFA. L’écart sera répartit (Environ 11 050 000 FCFA) sur la promotion 2 et 3 (soit 40 jeunes en formation sur le CIFA et en attente d’appui du fonds à leur insertion). A la fin du projet c’est-à- dire au 31 décembre 2010 on aura réussi à insérer grâce à la fondation SAIDDES 60 jeunes au total.
La deuxième promotion a elle fait sa rentrée le 16 décembre 2009.
A cela, les différentes mairies ont apporté leur contribution à hauteur de 15 millions FCFA sur 20 millions prévus, cette contrepartie a permis de procéder à l’extension des dortoirs et à la construction d’une nouvelle poussinière comme recommandé par le précédent monitoring.
Point d’attention
Dans quelques rares cas, des difficultés ont pu être rencontrées car certaines terres rendues disponibles par les parents en guise d’appui se sont révélées inadaptées aux activités à mener par les jeunes (sols boueux, sols appauvris, parcelle située dans des endroits à haut risque de peste porcine etc). Cette situation à créé des dépenses imprévues par rapport aux plans d’affaires préalablement élaborés auxquelles les parents doivent faire face. A cela s’ajoute le problème d’eau qui est quasi général et à prendre en compte progressivement par les mairies surtout en accompagnement aux jeunes qui ont opté pour la maraichage et l’élevage.